Lavoro velenoso, Tragédie des Monstres ordinaires

Texte, Mise en scène & Chorégraphie Maxime Peloso / Avec Marthe de Carné, Gabriel Chauvet, Clara Desautels, Fabian Hellou, Thomas Laurens, Apolline Martinelli, Blanche Rérolle, Marine Simon, Marc Stojanovic, François Vernaudon / Assistanat Mise en scène Noémie Desbordes / Lumières Quentin Rumaux

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     Au départ de la pièce, quand les lumières peu à peu s’allument sur les dix comédien.ne.s, il y a cette chanson (enregistrée en répétition) que chantaient les travailleurs italiens au bord des routes pour demander à ce qu’on les embauche dans les champs, au moins pour la journée…

     « Alors qu’en fait, ce n’était pas d’un travail, qu’ils voulaient… c’était de l’argent ! »

     S’en suit un mélange joyeux et vaporeux de phrases, dites par les personnages ravis d’avoir trouvé un stage / un CDI / un petit contrat qui peut se changer en gros contrat… dans ce bureau qui – l’air de rien – les fera vivre sous un enfer.

« Moi je m’en occupe plus. Tant pis. Si c’est fait, c’est fait ; si c’est pas fait, c’est pas fait. J’la regarde même plus. J’y dis plus bonjour. Elle me dit pas bonjour, j’y dis pas bonjour, et c’est très bien comme ça. » (Alphonse)

« Est-ce qu’il ne faudrait pas racheter une plante pour Jeanne ? » (Solange)

« J’ai deux enfants : Colin, et Charlotte. Colin comme le poisson, et Charlotte comme la salope de la compta » (Claudine.)

Résumé

« Certains ont dans leur vie un grand rêve, et ils le trahissent. D’autres n’ont pas dans leur vie le moindre rêve, et ils le trahissent tout autant. »

(Fernando Pessoa)

C’est une pièce sur la dépression et le milieu du travail.

Une pièce sur des gens qui se dépatouillent entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle.

Sur des gens qui se sont retrouvés par hasard au même endroit, sans forcément le vouloir, pour vivre ensemble toute la journée.

Sur des gens qui essaient de concilier ce qu’on leur demande de faire et ce qu’ils aspirent à être.

Sur des gens qui ont rêvé un jour.

Sur des gens qui parlent et qui marchent, moins par choix que par nécessité.

Sur des gens qui, au milieu de leurs tiraillements, se mettent à danser.

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Dix chaises pour dix comédiennes et comédiens, trente personnages (les collègues, leur chef, leur sous-chef ; les employés d’administrations ; les thérapeutes), un ascenseur, une chenille qui danse le tango, et des champignons qui hurlent sur les murs.

Voilà ce qui compose l’atmosphère de Lavoro velenoso.